Comment reconnaître un déficit en testostérone chez l’homme ?

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La testostérone est l’hormone mâle par excellence. On en trouve aussi chez les femmes, mais en faible quantité. Chez les hommes, elle joue un rôle majeur, notamment sur la libido. Une baisse de production engendre certains troubles qui se traduisent par différents points. Focus sur ce sujet.

Quels sont les rôles de la testostérone ?

Quels sont les rôles de la testostérone ?

La testostérone intervient dans :

  • Le développement de la masse musculaire
  • La croissance des cheveux
  • Le développement du système reproducteur chez l’homme : chez le jeune garçon, elle intervient dans la maturation des organes génitaux. À partir de l’adolescence, elle intervient dans la production de spermatozoïdes
  • Le développement osseux
  • La pilosité faciale
  • La mue de la voix …

Elle symbolise la virilité chez l’homme et comme le Pr Jacques Young le souligne, « cette hormone fait que l’homme est un homme ».

Chez les hommes, la production de testostérone se fait au niveau des testicules, dans les cellules de Leydig et au niveau des deux glandes surrénales. Chez les femmes, la production se fait également au niveau des glandes surrénales et dans les ovaires.

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Le cycle de production de testostérone chez l’homme au fil des ans

Dès la naissance jusqu’à l’âge de la retraite, le taux de testostérone chez l’homme évolue. Il augmente petit à petit jusqu’à l’âge de 20 ans puis diminue doucement à partir de 40 ans. Voici comment cela se déroule :

  • De 1 à 10 ans, le taux de testostérone est encore inférieur à 0,7 nmol/l
  • De 10 à 20 ans, il augmente petit à petit et se situe entre 1,7 et 17,5 nmol/l
  • De 20 à 45 ans, le taux se stabilise entre 10 et 30 nmol/l
  • De 40 à 60 ans, le taux commence à régresser doucement et se situe entre 7 et 28 nmol/l
  • De 60 à 75 ans, le taux chute encore à 3,5-17,5 nmol/l
  • Après 75 ans, la chute continue et le taux atteint les 0,4-9 nmol/l

L’âge est le premier facteur qui fait baisser le taux de testostérone chez l’homme. Cependant, d’autres raisons peuvent aussi l’expliquer telles que :

  • L’hypogonadisme primaire : il est diagnostiqué lorsque les testicules ne produisent pas d’hormones ou très peu et ce, même si le cerveau envoie déjà les bons signaux.
  • L’hypogonadisme secondaire : dans ce cas-ci, les testicules ont la capacité de produire des hormones, mais c’est la partie du cerveau chargé d’envoyer les signaux qui ne fonctionne plus.

Quels sont les symptômes visibles d’un déficit de testostérone chez l’homme ?

Quels sont les symptômes visibles d’un déficit de testostérone chez l’homme ?

Même si le sujet est assez intime, il y a des signes visibles qui peuvent indiquer un faible taux de testostérone chez l’homme. On peut citer :

  • La baisse de la libido :

Lorsque l’homme n’a plus assez de testostérone, le désir sexuel est de moins en moins présent ce qui peut causer une crise dans la vie de couple. Chez certains, des troubles érectiles peuvent aussi apparaître.

  • La fatigue :

La baisse du taux de testostérone génère un manque d’énergie et réduit la force physique. La majorité des hommes ayant ce trouble se sent souvent fatigué et perdre de l’entrain sans réellement savoir pourquoi.

  • Une perte de la masse musculaire :

Comme la testostérone participe au développement musculaire, une baisse de sa quantité peut ramollir les muscles, principalement la masse musculaire maigre.

  • Une perte de concentration et de mémorisation :

Au-delà du rôle sexuel de cette hormone, n’oublions pas la testostérone joue d’autres rôles notamment sur le cerveau. Quand le taux commence à diminuer, l’homme peut présenter des troubles de la concentration et de la  mémorisation.

  • Des troubles du sommeil :

Cette hormone a le don de calmer et d’apporter de la vitalité. Ce sont ces vertus-là qui lui permettent d’influer sur le sommeil. Les hommes ayant un faible taux de testostérone souffrent souvent d’insomnie, mais avec l’envie fréquente de dormir.

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  • L’anxiété et la dépression :

Un homme qui souffre d’une baisse de testostérone a souvent des troubles de l’humeur. Parfois il connaît des crises de nervosité, de l’angoisse, de l’anxiété et est beaucoup stressé. Dans certains cas, ces sautes d’humeur sont tellement présentes que l’homme n’a même plus envie d’aller travailler.

  • L’infertilité :

La baisse de testostérone ne réduit pas seulement la libido de l’homme. Dans la majorité des cas, cela induit aussi une infertilité ou des difficultés à avoir des enfants.

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Que faire pour lutter contre la baisse du taux de testostérone ?

Que faire pour lutter contre la baisse du taux de testostérone ?

Puisque la baisse du taux de testostérone est liée à l’âge, c’est un phénomène inévitable qui mène petit à petit l’homme vers l’andropause. Il est toutefois possible de freiner le processus par l’hormonothérapie. Et si vous ne voulez pas suivre de traitement médicamenteux, il existe quelques astuces faciles à adopter. Ces dernières se réfèrent surtout à l’hygiène de vie.

Ainsi, dès que vous entrez la quarantaine, il est conseillé de :

  • Pratiquer des activités physiques régulières : faites du sport, au moins trois fois par semaine, d’une durée de 30 mn à chaque fois. Cela vous permet de garder la forme, de développer la masse musculaire et de chasser les mauvaises graisses.
  • Éloigner toute source de stress : le supprimer totalement est difficile vu notre rythme de vie au quotidien, mais il faut essayer de l’éloigner le plus possible. La raison est que lorsqu’on est stressé, notre organisme libère du cortisol, or le cortisol fait chuter la production de testostérone. Pour l’éloigner, trouvez des activités relaxantes comme la méditation, la phytothérapie, le yoga, le sport, la sophrologie, les exercices de respiration … A chacun la liberté de trouver l’activité qui le détend le plu.
  • Adopter un régime alimentaire sain : à partir de 40 ans, avoir une bonne alimentation est indispensable. Pour ce faire, commencez par chasser la drogue, l’alcool et le tabac. Augmentez ensuite la consommation de fibres complètes, d’aliments riches en zinc et ceux riches en vitamines du groupe B. Une complémentation en vitamine D peut aussi s’avérer nécessaire.

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