Rétention d’eau : zoom sur les plantes qui y mettent fin

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Beaucoup de personnes, dont une majorité de femmes, souffrent de rétention d’eau. Cela survient surtout en été, quand les températures grimpent. Comment chasser ces gonflements inesthétiques qui s’installent bien souvent au niveau des chevilles ? Découvrez quelques plantes drainantes qui aident l’organisme à chasser les excès d’eau.

Qu’est-ce que la rétention d’eau ?

La rétention d’eau se traduit par une présence excessive d’eau dans les tissus ce qui engendre des gonflements. Les professionnels de la santé parlent d’œdème, qui peut être d’origine pathologique. C’est au médecin d’en juger en fonction des autres symptômes rencontrés.

Ces gonflements peuvent s’installer au niveau de différentes parties du corps telles que les pieds, les chevilles, les jambes, les mains, les doigts, le visage, les seins ou encore le ventre. Dans certains cas, ils s’accompagnent d’autres symptômes comme des démangeaisons, une sensation de jambes lourdes, une peau luisante et étirée, une décoloration de la peau ou encore une marque de pression qui reste en place lorsqu’on appuie sur l’œdème. Un diagnostic est posé selon les symptômes enregistrés.

Comment s’explique la rétention d’eau ?

Comment s’explique la rétention d’eau ?

Pour mieux comprendre ce phénomène, il est important de connaître le fonctionnement de base de notre organisme. Globalement, notre corps contient environ 100 000 km de vaisseaux sanguins. Ces derniers acheminent le sang à travers l’organisme et nourrissent le sang en oxygène, en nutriments et en eau. C’est ce qu’on appelle filtration.

Les cellules, de leur côté, rejettent des déchets et du dioxyègne dans le sang. C’est ce qu’on appelle réabsorption. Le sang va les véhiculer jusqu’aux reins et aux poumons pour qu’ils soient éliminés.

Dans un corps en bonne santé, ces processus de filtration et de réabsorption se déroulent bien. Par contre, chez certaines personnes, l’eau filtrée par les cellules est parfois plus importante que celle qu’elles rejettent. C’est ce qui engendre la rétention d’eau puisque les tissus conservent alors une quantité importante d’eau au lieu de la rejeter dans le sang.

Qu’est-ce qui génère la rétention d’eau ?

La rétention d’eau peut avoir diverses causes telles que :

  • Des troubles hormonaux
  • Une mauvaise circulation veineuse surtout lorsqu’on s’expose de manière prolongée sous la chaleur
  • Des traitements médicamenteux souvent à base de corticoïdes
  • Un dysfonctionnement lymphatique
  • Une alimentation non-équilibrée
  • Une inflammation et une intolérance au gluten ou au lactose
  • Diverses pathologies : maladie cardiaque, maladie de la thyroïde, maladie rénale …

Consulter un médecin est conseillé en cas d’œdèmes, car lui seul peut en déterminer la cause.  S’ils sont d’origine pathologique, un traitement pour soigner la pathologie en cause sera mise en place. S’il s’agit d’une rétention d’eau sans gravité, la phytothérapie ou un rééquilibrage alimentaire peuvent suffire pour y remédier.

Quelles plantes utiliser contre la rétention d’eau ?

Quelles plantes utiliser contre la rétention d’eau ?

L’utilisation des plantes pour traiter une rétention d’eau a fait ses preuves. Il faut toutefois bien choisir les produits à utiliser, car toutes les plantes n’ont pas les mêmes vertus. D’une vue générale, il faut privilégier celles ayant une propriété drainante et diurétique, car c’est ce qui facilite l’élimination d’eau en excès. On peut les prendre sous forme de tisane, en gélules ou en soupes. Voici quelques variétés à découvrir …

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La queue de cerise-griottier

La queue de cerise-griottier est riche en sels de potassium et en flavonoïdes. Elle facilite l’élimination urinaire et digestive. Elle se consomme, soit en décoction, soit en gélules. Elle est efficace surtout pour lutter contre la rétention d’eau due aux fortes chaleurs estivales. Elle est toutefois à éviter si vous souffrez de calculs rénaux.

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Le bouleau

Les feuilles de bouleau sont riches en flavonoïdes qui leur confèrent des propriétés diurétiques désinfiltrantes. Sa consommation en tisane permet de lutter contre la rétention d’eau et les œdèmes des extrémités. Ces derniers sont fréquents dans le cadre du syndrome prémenstruel.

Le frêne

C’est sa teneur en sels de potassium et en mannitol qui lui donne ses vertus diurétiques. Pour en consommer, il faut faire une infusion avec ses feuilles. On en trouve aussi en extrait sec, dans des gélules.

La vigne rouge

Riche en polyphénols, la vigne rouge ou « vigne à vin » lutte contre la mauvaise circulation sanguine et la rétention d’eau. Elle améliore la circulation lymphatique, car les actifs qu’elle contient réduit la perméabilité des vaisseaux. Il faut effectivement noter que sous la chaleur et une forte consommation de sels, les vaisseaux sanguins se dilatent, deviennent plus poreux et rejettent davantage d’eau vers les tissus d’où la rétention d’eau.

La reine-des-prés

Elle favorise l’élimination rénale. On la consomme, soit sous forme d’infusion des sommités (fleurs et feuilles) de la plante, soit en extrait sec à travers les gélules. Elle ne doit pas être utilisée si vous êtes sujet à des allergies à l’aspirine.

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La piloselle

Sa richesse en flavonoïdes lui permet de booster l’élimination rénale de l’eau ainsi que des sels minéraux qui s’accumulent dans les tissus. Elle est surtout efficace pour chasser la rétention d’eau au niveau des membres inférieurs et aide aussi à chasser l’embonpoint dû à un excès d’eau. Elle se consomme en gélule et sous forme d’infusion.

L’orthosiphon ou thé de java

Ce sont les sels de potassium présents au niveau de ses feuilles et de ses sommités fleuries qui lui procurent sa propriété drainante et antiseptique. Elle traite efficacement la rétention d’eau et chasse les toxines accumulées dans l’organisme. Elle a aussi des vertus amincissantes puisqu’elle stimule la combustion des graisses. On peut en consommer en gélules contenant un extrait de feuilles séchées ou en infusion. Cette plante est à éviter si vous souffrez de coliques néphrétiques ou de troubles cardiaques.

Le pissenlit

Il est utilisé depuis des siècles pour chasser la rétention d’eau dans le corps. À part ses vertus diurétiques, il améliore aussi le fonctionnement de l’estomac, de la rate et du pancréas grâce à son action drainante. Il permet d’éliminer les toxines accumulées dans l’organisme et lutte aussi contre la cellulite. Il est à la fois diurétique, drainant et détoxifiant.

Le chiendent

Utilisé dans le traitement des cystites, le rhizome du chiendent a des propriétés diurétiques. On l’utilise déjà pour favoriser l’élimination rénale de l’eau donc il est aussi efficace pour chasser la rétention d’eau et les œdèmes.

La tige d’ananas

La tige d’ananas contient de la bromélaïne, une enzyme protéolytique qui a de nombreuses vertus. Elle permet de chasser l’excès de poids dû à la rétention d’eau ou un état cellulitique. Elle facilite la digestion et l’évacuation des grosses protéines en les scindant. Cela améliore la désinfiltration, la mobilisation et l’évacuation des dépôts de graisse.

À part ces variétés qu’on vient de citer, on en trouve d’autres comme les feuilles de cassis, la busserole, l’aubier de tilleul …

Comment utiliser les plantes drainantes ?

Que vous les consommiez sous forme d’infusion ou en cure par le biais de gélules ou de comprimés de plantes, le traitement doit durer entre 15 jours à un mois, tout au plus selon les plantes utilisées. Il est important de respecter la durée des traitements pour que les urines n’évacuent pas les minéraux essentiels comme le potassium ou le sodium.

L’utilisation des plantes drainantes ne doit se faire que lorsqu’il est prouvé que la rétention d’eau n’a pas de cause pathologique. Elles sont également interdites chez les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que chez les personnes souffrant de maladies rénales.

Un dernier conseil :

Pour traiter rapidement une rétention d’eau, il est conseillé d’associer la phytothérapie (utilisation des plantes) à un drainage lymphatique manuel. Il s’agit d’un massage qui vise à stimuler la circulation lympathique c’est-à-dire la circulation des vaisseaux qui acheminent les déchets et cellules mortes hors des tissus de notre organisme.

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