Le lien entre la vitamine D et le covid-19
Aujourd’hui, de nombreux chercheurs se penchent sur le lien entre la vitamine D, notamment sa carence et les formes graves de covid-19. Jusqu’ici, aucune étude ne s’est encore avancé sur la causalité entre es deux éléments. Toutefois, quelques-unes de ces études, notamment celle menée par le CHU d’Angers, ont prouvé que la vitamine D peut avoir des effets bénéfiques sur les malades du coronavirus, surtout sur les seniors.
Le rôle de la vitamine D dans l’organisme
Vous le saviez sûrement : on trouve de la vitamine D à la lumière du soleil, mais aussi dans de nombreux aliments comme dans le poisson gras et les œufs. Rappelons que la vitamine D est une hormone de type stéroïde qu’on catégorise dans les lipides. C’est elle qui aide à fixer le calcium sur les os. Sa consommation réduit également le risque d’ostéoporose qui est une maladie du squelette. Son rôle dans l’organisme ne s’arrête pas là, car elle agit également sur la fonction immunitaire. Des études ont prouvé que la vitamine D contribue au bon développement des cellules, des muscles et du cerveau.
Les études lancées pour démontrer la causalité entre le covid-19 et la vitamine D
Dans les pays fortement touchés par la pandémie comme la Chine, l’Italie, les Etats-Unis et la France, quelques-uns des recherches scientifiques se sont basés sur les données relatives aux personnes touchées du Covid-19, notamment le nombre des admissions à l’hôpital, des guérisons et des décès. Les scientifiques de la Northwestern University de l’Etat de l’Illinois, eux, ont analysé le lien entre la vitamine D et les niveaux de protéine C-Réactive et le lien entre la présence de cette protéine et une forme grave du covid-19. C’est là qu’ils ont pu constater que la carence en vitamine D pourrait aggraver le covid-19 chez certains patients.
Pour être plus précis, ces chercheurs de l’Illinois ont estimé à 17,3% le risque de développer des formes graves du covid-19 chez les personnes présentant une forte carence en vitamine D et à 14,6% le risque pour les personnes ayant un taux normal de la vitamine D. Les études menées en Europe confirment également ces taux de risques. Malgré le fait que les pays du sud de l’Europe reçoivent bien du soleil, les habitants affichent quand même une prévalence élevée de carence en vitamine D. Comme les nourrissons reçoivent suffisamment de la vitamine D, ils restent aux formes asymptomatiques et ne présentent pas d’importantes complications.
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Pourquoi ce taux de risque ?
Comme nous l’avons déjà évoqué ci-dessus, la vitamine D agit aussi sur le système immunitaire. Elle l’empêche de répondre excessivement en régulant et en supprimant la réponse inflammatoire cytokinique. C’est cette dernière qui explique le syndrome de détresse respiratoire aigu qui touche les personnes présentant une forme sévère du covid-19. En donnant à l’organisme ses besoins en vitamine D, on peut donc espérer une protection contre les complications graves du covid-19. Il faut également bien comprendre que le niveau suffisant en vitamine D n’évite pas la contraction du virus. Il peut simplement réduire les risques de complications liées au coronavirus et les risques de mortalité.
Pendant la saison hivernale, une bonne partie de la population française en particulier, soit 41% de la population d’après l’Académie de médecine de France, présente une carence en vitamine D. C’est pour cette raison que l’institution a recommandé une prise de cette vitamine depuis le 22 mai dernier chez les personnes touchées par le covid-19. Cette recommandation a été instaurée dans le but de renforcer le système immunitaire, la première ligne de défense contre les agents infectieux, notamment l’agent responsable du covid-19.
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Un complément de vitamine D chez tout le monde ?
A en croire ces études et ces analyses, on pourrait se demander si la vitamine D ne pourrait pas être un traitement contre le coronavirus. Adrien Martineau, un spécialiste des infections respiratoires et de l’immunité à l’Université Queen Mary of London, y a répondu clairement dans le journal en ligne Live Science : « Non ». La carence en vitamine D ne nous expose pas forcément au covid-19 d’après lui, car ces études et analyses ont été réalisées chez des patients après qu’ils aient contracté le virus. Il est difficile de s’avancer si c’est la carence qui a joué un rôle dans la contraction du virus ou si c’est la contraction du virus qui a provoqué la carence.
De ce fait, il n’a pas lieu de prescrire à tout le monde et obligatoirement des compléments de vitamine D. Il ne faut pas non plus fermer les yeux sur le fait que des doses excessives de la vitamine D peut aussi avoir des effets secondaires néfastes. Cependant, des compléments en vitamine à une dose raisonnable ne seraient pas à interdire chez les personnes vulnérables comme les personnes âgées qui présentent souvent une prévalence de carences en vitamine D.
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Rectifier le tir avec l’alimentation
Chez les enfants moins d’un an, l’apport nutritionnel recommandé en vitamine D par jour est de 400 UI. Chez les personnes entre 1 et 60 ans et chez les femmes enceintes, cette quantité augmente à 600 UI et chez les personnes âgées plus de 60 ans, elle est à 800 UI. Rappelons qu’1 µg ou un millionième de gramme équivaut à une UI ou une unité internationale. Faites donc les comptes pour savoir combien de millionième de grammes de vitamine D vous devez prendre par jour.
Pour apporter à l’organisme la quantité de vitamine D dont il a besoin, vous pouvez tout simplement vous exposer au soleil. Cette exposition doit être de courte durée et vous ne devez pas oublier l’écran solaire. Quand le soleil n’est pas au rendez-vous, vous pouvez ajouter dans votre assiette des aliments riches en vitamine D comme les viandes, les poissons gras et les volailles. Sachez qu’une portion de 85 g de saumon donne déjà 530 UI. Parmi les aliments riches en vitamine D, on peut aussi citer l’huile de foie de morue, le chocolat noir, le lait, les œufs et les champignons.
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