La vieillesse devenue un fléau social
Les personnes âgées rencontrent aujourd’hui la précarité dans leurs conditions de vie au moment où ils ont le plus besoin de soins c’est-à-dire arrivé à leur fin de vie.
Plusieurs d’entre elles terminent souvent leurs jours dans des établissements spécialisés qui s’occupent de personnes impotentes ou victimes de maladies graves comme la maladie d’Alzheimer ou les maladies dégénératives si leur pension le permet. Ces maisons d’accueil, les établissements d’hébergement pour personnes âgées ou Ehpad sont souvent choisis par les proches du sénior pour la qualité prétendue de leurs services. Pourtant, il en est tout autre, car des recherches au niveau de ces établissements ont été menées par l’ONFV ou l’Observatoire national de la fin de vie en ce qui concerne les conditions dans lesquelles les pensionnaires de ces maisons d’accueil vivent.
Ils ont, entre autres choses, relevé la remarque sur le nombre très limité de leur personnel, car la plupart de ces maisons dites médicalisées ne disposent que d’une aide-soignante pour 80 résidents et seulement 15 % d’entre elles bénéficient des services d’une infirmière de nuit. Ces établissements sont pourtant ceux qui ont le plus besoin de personnel soignant puisqu’aujourd’hui, on compte un décès de personne âgée toutes les quarante minutes, ce qui équivaut à plus de 13.000 décès par an.
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La prise en charge des personnes âgées dans ces établissements est aussi soumise à des soins très onéreux par rapport à la qualité de leurs services. Effectivement, on constate, selon le journal La Croix, que la majeure partie de ces maisons spécialisées ne disposent pas des soins pour le traitement des maladies qui touchent le plus souvent les personnes en fin de vie. Le journal dénonce, aussi l’incompétence des hôpitaux français à s’occuper des maladies des personnes âgées.
L’ONFV a voulu créer une réaction de la part des responsables de ces maisons d’accueil en publiant leur constat au grand public, une réaction qu’attendent impatiemment les familles des résidents de ces maisons médicalisées mais, qui s’attendent cependant à une autre déception en réponse à leurs revendications. L’organisme conseille, en outre, la mise en formation spécialisée des infirmières et aides-soignantes qui sont en service dans ces établissements sur les maladies des personnes en fin de vie.
La dernière revendication de l’Observatoire national de la fin de vie concerne le respect des droits des personnes âgées sur les conditions de leur fin de vie. Il demande de leur accorder le choix sur leur lieu de vie arrivé à ce stade de leur existence, le respect de leur décision sur le fait d’arrêter le traitement quand ils le veulent et surtout celui de rester chez eux au lieu d’habiter dans ces résidences souvent impersonnelles. Il est à savoir qu’en France, plus de 80 % des personnes âgées souhaitent vivre leurs derniers instants à leur domicile.