Des bactéries anti-allergies alimentaires ?

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C’est bel et bien le résultat de l’étude qu’ont mené les scientifiques de l’Université de Chicago.

Pourquoi avoir mis en oeuvre cette étude ?

Aujourd’hui, on compte dans les 15 millions de personnes dont un enfant sur treize souffrant d’allergies alimentaires aux États-Unis. L’origine de ces allergies est souvent inconnue ce qui rend parfois leur traitement difficile. C’est donc pour essayer d’y trouver une explication ou un remède que cette étude a été mise en oeuvre par les chercheurs de l’Université de Chicago, dans le nord de l’Illinois.

Selon Cathryn Nagler, professeur d’allergologie alimentaire à l’Université de Chicago et auteur de cette étude, notre susceptibilité croissante aux allergies alimentaires serait la conséquence de nombreux facteurs tels que la sur-utilisation d’antibiotiques, la nourriture trop grasse que nous ingérons de nos jours, les naissances par césarienne, la suppression de pathogènes courants dans l’environnement, …

Conclusion de l’étude

bactéries alimentaires

Selon le professeur Nagler, les résultats de cette étude sont très prometteurs, car on sait désormais comment lutter contre certaines allergies alimentaires contre lesquelles on n’a aucun traitement aujourd’hui.

Des probiotiques pourront alors voir le jour et que l’on pourrait utiliser comme complément alimentaire pour lutter efficacement contre les allergies alimentaires qui ont augmenté de 50 %. Soulignons que certaines de ces allergies sont mortelles donc l’efficacité de ces probiotiques seront la bienvenue.

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Comment s’est déroulée l’étude ?

bactéries

Pour tirer des résultats, les chercheurs ont choisi des souris pour tester leur hypothèse. Cette hypothèse étant : les bactéries clostridium, présentes naturellement au niveau de la flore intestinale protègent des allergies contre les cacahuètes, une allergie aujourd’hui très répandue et toujours incurable.

Pour mener à bien l’étude, les scientifiques ont dû modifier génétiquement les souris afin de les rendre allergiques à la cacahuète. Les cobayes ont donc été divisés en plusieurs groupes, mais seuls trois groupes ont été vraiment étudiés de près.

Le premier groupe de souris a été élevé en milieu stérile, le second a été traité aux antibiotiques après leur naissance et le troisième groupe a été élevé normalement. Chaque groupe a donc été modifié génétiquement.

Résultats : les deux premiers groupes ont démontré des réactions immunitaires très fortes par rapport au troisième groupe.

Pour atténuer cette forte réaction allergique aux arachides, les chercheurs ont introduit deux types de mélanges de bactéries dans l’organisme des souris. Le premier mélange était à base de bactéries clostridium et le résultat a tout de suite été immédiat. Le second mélange était à base de bactéroides, d’autres bactéries intestinales et ces derniers n’ont eu aucun effet chez les souris.

Cette expérience a donc poussé les chercheurs à déduire que les bactéries clostridium pouvaient bel et bien lutter contre les allergies aux cacahuètes.

L’analyse des bactéries clostridium

Suite à cette expérience, les bactéries clostridium ou clostridia ont été analysées génétiquement et cela a permis aux scientifiques de déduire que pour empêcher les réactions allergiques, elles favorisaient au sein des cellules immunitaires la production d’une molécule dite ILL-22 connue pour réduire la perméabilité de la paroi intestinale.

D’ailleurs, les deux premiers groupes de souris fortement atteints ont été soit avec cette molécule soit grâce à une recolonisation de bactéries clostridium. Dans les deux traitements, les effets ont été les mêmes : une nette réduction des allergènes dans le sang.

 

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