Acceptation de la dépendance : les astuces pour aider votre proche âgé
Lorsqu’on vieillit, la perte d’autonomie survient petit à petit et il est toujours difficile d’admettre qu’on ne peut plus rien faire seul. Si vous avez un proche dans cette situation, voici quelques astuces pour l’aider à accepter sa dépendance.
Ce qu’il faut faire
Pour que votre âgé accepte enfin sa dépendance de manière plus sereine, il faut :
L’aider à préserver au maximum son indépendance :
Pour ce faire, vous pouvez lui acheter une canne, un déambulateur, un rollator ou même un fauteuil roulant tant que cela lui permet d’agir seul. Il existe aujourd’hui une grande variété d’aides techniques dont vous pourrez l’entourer donc n’hésitez pas à lui en acheter quand le besoin se ressent.
Aménager le domicile :
Sans lui dire directement les raisons des travaux, vous pourrez réaménager le domicile de sorte à lui faciliter le déplacement et la vie à la maison. Vous pourrez par exemple installer une rampe d’accès au-dessus de l’escalier menant au jardin, mettre dans des tiroirs à sa hauteur les couverts, les marmites et ustensiles de cuisine si votre proche aime cuisiner, enlever les éventuels freins qui pourraient le faire tomber, installer des tapis antidérapants sur le carrelage, déplacer les meubles encombrants pour libérer le passage, ranger ses affaires personnelles dans des meubles à hauteur de ses mains et dans son champ de vision, … L’objectif ici c’est de lui permettre de faire des choses par lui-même sans constamment demander de l’aide à son entourage.
Lire aussi :
- Les aménagements à faire pour le maintien à domicile des personnes âgées
- Déplacement en voiture : les aides techniques à la mobilité
Lui donner des responsabilités :
Il ne faut surtout pas que votre proche se sente inutile même si vous souhaitez lui épargner des tâches fatigantes. De ce fait, laissez-le jardiner un peu si cela lui fait plaisir, laissez-le dépoussiérer les meubles pour participer au ménage et surtout, laissez-lui faire les gestes intimes seuls si cela est encore possible. Le respect de sa pudeur est une chose primordiale donc laissez-le accomplir les gestes essentiels de la vie quotidienne même si cela lui prend plus de temps que d’habitude. Par exemple, laissez-le manger, s’habiller ou faire sa toilette à son rythme, sans le bousculer. N’intervenez que s’il vous le demande ou si vraiment vous voyez qu’il a du mal à s’en sortir seul. Là encore, il faut user de diplomatie et ne pas imposer votre aide.
Lui donner l’opportunité de décider :
Même si votre proche est dépendante, tant qu’il a toute sa tête, il ne faut rien décider pour lui. Si vous souhaitez par exemple recruter un aidant professionnel pour l’assister, demandez-lui d’abord ce qu’il en pense sans imposer votre point de vue. Vous pouvez même le laisser assister aux entretiens pour qu’il puisse choisir la personne qui lui tiendra compagnie tous les jours.
- Lire également – Grand âge : comment le vivre dans la joie et la bonne humeur ?
Toujours faire preuve de diplomatie :
Les personnes âgées sont parfois plus têtues que les enfants. Toutefois, contrairement aux enfants, elles ont un coeur plus fragile et peuvent vite se sentir triste ou déprimé ce qui n’est pas bon pour leur état. De ce fait, offrez-leur votre aide de manière indirecte en lui donnant le choix. Par exemple, vous pourrez demander à votre mère si elle souhaite que vous l’accompagniez dans sa promenade et ne pas lui dire directement, je viens avec toi.
Ce qu’il ne faut pas faire
Les personnes âgées sont plus fragiles que les enfants surtout au niveau émotionnel. Il faut donc leur épargner certaines choses comme :
- Les juger
- Leur dicter leur conduite
- Leur imposer votre aide ou vos décisions même si votre objectif est de les soutenir
- Leur dire directement qu’elles sont dépendantes et donc ont besoin d’aide
Il faut savoir que plus vous traitez la personne âgée avec diplomatie sans lui dire clairement ce qu’elle sait déjà et qu’elle a du mal à admettre, plus elle l’acceptera facilement sa dépendance. Il ne faut pas l’emmener à se braquer contre vous, mais au contraire, il faut que vous lui montriez de la sollicitude et non pas de la pitié. En lui imposant vos choix, vous lui enlevez la dignité qu’il lui reste et ce n’est pas bien pour son état de santé fragile.