La révolution de la médecine par le 3D
L’impression 3D a déjà conquis plusieurs domaines scientifiques notamment celui de l’aérospatial en construisant une station spatiale avec ses aptitudes et aujourd’hui, c’est celui de la médecine qu’elle séduit.
Impression 3D du « 1er coeur artificiel »
C’est en 2013 que l’impression 3D a été utilisée pour la première fois quand des médecins américains ont créé une prothèse biorésorbable à partir de ce procédé et plus récemment, une deuxième opération a eu un grand succès lors de la modélisation d’un coeur en 3D à l’aide de quoi, les chirurgiens ont pu effectuer des études avant la réalisation de l’opération, cette dernière ayant réussi et sauvée le bébé qui en était le propriétaire. La question se pose alors sur la probable, véritable efficacité de l’impression 3D sur la guérison d’un patient.
Le médecin Roland Moreau répond à cette première question en apportant des explications sur la situation réelle du bébé dont le coeur a été imprimé en 3D. En fait, ce bébé souffrait de trachéo-bronchomalacie, une infection qui l’empêchait de respirer correctement, car obstruait ses voies respiratoires. Afin de le guérir, il suffisait de remplacer la trachée infectée, un des nombreux traitements qui existaient déjà en ce qui concerne cette maladie mais, qui n’était pas doté d’une véritable efficacité puisque pouvait devenir douloureux et même provoquer un traumatisme chez le patient.
Des implants sur-mesure
Il explique que le véritable travail de l’impression 3D consistait d’abord en un gain de temps important notamment pour la production de la prothèse qui sera destinée à remplacer la trachée défectueuse du nourrisson. Ensuite, c’est surtout sa capacité à créer une prothèse sur-mesure et adaptée à la taille de l’appareil broncho-pulmonaire de l’enfant qui fait son efficacité, car avec les anciennes méthodes, on ne pouvait insérer qu’une prothèse de taille standard, ce qui serait à l’origine du traumatisme et de la douleur chez un patient de l’âge de ce nourrisson.
Une deuxième question concerne les applications de l’impression 3D qui concerne le monde de la médecine tout en sachant qu’un smartphone est désormais capable de créer des semelles orthopédiques grâce à une application spéciale et une impression 3D.
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L’impression 3D dans le secteur dentaire
Le médecin répond à cela que l’impression 3D est déjà très utilisée actuellement dans la médecine notamment dans le domaine de la dentisterie et donc pour l’impression des dents. Ses prochains projets concernent la création de prothèses synthétiques pouvant remplacer certains membres du corps humain comme l’os de la hanche. On utilisera à cet effet, un matériau qui aura presque les mêmes propriétés que l’os humain. Ensuite, vient le domaine de l’échafaudage, une branche orthopédique qui réfléchira sur la zone de reconstitution de l’os.
L’impression 3D sera également expérimentée pour traiter les handicaps moteurs notamment les personnes paraplégiques. C’est à partir d’une autre application que le 3D pourra créer une exosquelette capable de permettre à ces patients de réaliser des actions autrefois impossibles, en exemple, celle de la marche et grâce à ses facultés, l’impression permettra de construire des appareils sur-mesure selon la physiologie et l’anatomie du patient.
En outre, c’est surtout dans le domaine dentaire que l’impression 3D tient ses premiers succès. Pour leur part, les os et les articulations sont des domaines qui sont déjà ou encore en phase d’expérimentation sur des patients humains.
En plus d’éventuelles futures applications de l’impression 3D, d’autres questions se posent sur ses véritables aptitudes notamment si elle est capable de créer des tissus et des cellules humains, voire même des organes entiers.
La bioimpression pour pallier le manque de donneurs d’organes
Pour l’instant, selon toujours Roland Moreau, la création d’organe artificiel est encore la dernière application que l’on relègue à l’impression 3D et pour cela, l’expérience de la trachée l’illustre déjà, en plus d’une autre sur le coeur.
De plus, il affirme que la réalisation de ces travaux résulte d’un grand pas en avant puisqu’on n’est plus en phase de modélisation et de simulation informatique mais d’expérimentation effective renforcée par un gain de temps important dans chaque étape de l’expérience.
En parlant d’organes, les études se penchent aujourd’hui sur la création de « cellule souche » à partir de l’impression 3D, un projet qui est déjà sur la voix de la réalisation et du succès, ce qui ne manquera pas de révolutionner le monde de la médecine. Des chercheurs Australiens et d’autres issus du MIT réfléchissent sur ce principe qui pourrait permettre de guérir les maladies des os et du cartilage. On utilisera une sorte de style appelé BioPen qui sera rempli avec des cellules souches en guise d’encre. Celles-ci seront imprimées sur le tissu osseux et se multiplieront, ce qui permettra de reconstituer le tissu osseux et cartilagineux. L’expérience est en phase de réalisation et ne tardera pas à être communiqué au public et il est à savoir que ce principe profitera aussi aux traumatismes de la peau et de la corné.
Pour une perspective plus large, une autre application est étudiée par un professeur du MIT dénommé Atala pour la création de cellules souches embryonnaires dotées de la faculté de recréer des tissus vivants et des organes. Il traduit alors son étude dans le domaine de la médecine régénérative pour confectionner des organes sur-mesure. Toutefois, le problème de la vascularisation reste encore un frein à la réalisation du projet, ce qui reflète son côté encore utopique.
Quoi qu’il en soit, tous ces projets représentent une avancée impressionnante de la médecine dans le monde actuel et une concrétisation probable de l’immortalité. Aujourd’hui, l’homme est capable de recréer des cellules, des organes et ceci est même prouvé en ce qui concerne le cerveau. En effet, des expériences sur des singes ont démontré qu’à la suite de blessure au cerveau, un remplacement de certaines parties de cet organe a pu donner des comportements presque identiques à l’animal, ce qui connoterait que le cerveau peut aussi être remplacé toutefois, petit à petit et non d’une manière brutale.
Des interrogations sont relevées en ce qui concerne les dangers que pourraient présenter une greffe sur des prothèses créées à l’aide d’une impression en 3D et sur les caractéristiques de ces appareils alors recréés. On s’interroge aussi sur l’éventuelle réduction de la chute des effets néfastes d’une opération grâce à l’utilisation de ce procédé.
A partir des travaux déjà effectués, les médecins sont optimistes en ce qui concerne les bienfaits de l’impression 3D. Ils nous font déjà constater le succès du coeur artificiel qu’elle a créé. Théoriquement, ils présentent donc, un avis positif sur la non-existence d’un rejet suite à une greffe. Grâce à l’impression 3D, le patient ne devrait pas, non plus prendre des médicaments à vie, ce qui lui fera profiter d’une économie considérable, ces prothèses étant, en plus, plus durables dans le temps.