Stop aux angoisses avec l’hypocondrie

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Les hypocondriaques, ces personnages qui pensent être malades et s’inventent souvent, sans le savoir, des symptômes qui vont faire l’objet de leurs visites fréquentes chez le médecin ou de leurs inquiétudes partagées avec leurs familles. Dupin de Lacoste en est un et comme lui, la plupart des patients atteints de cette « maladie » commencent souvent par des crises d’angoisses, des sueurs froides et des vertiges, puis une accélération du rythme cardiaque. Dans notre entourage, ce type de personnage fait souvent rire comme celui d’Argan dans la pièce de Molière et aujourd’hui, Dany Boon en fait l’objet de sa comédie dans « Supercondriaque ».

Des visites fréquentes chez le médecin

l'hypocondrie

Les médecins estiment que tous, à un moment de notre vie, on a pu être victime de cette maladie puisqu’elle survient souvent après un événement tragique comme un décès ou une séparation, par exemple. Selon le psychiatre et psychanalyste Robert Neugurger, elle devient plus grave et plus manifeste sur des sujets qui présentent une véritable peur de tomber malade. Il pense également que cette maladie les aide surtout à ne pas faire face à une peur plus profonde comme celle qui concerne l’existence même de l’être vivant sur la terre, par exemple, ce qui est prouvée par leur propre réaction quand on leur demande s’ils vont bien, dans la plupart des cas, ils répondent toujours par la positive, état qu’ils ne ressentent pas du tout. Et par cela, il existe deux types d’hypocondriaques, il y a ceux qui gardent leurs souffrances pour eux, mais il y a aussi ceux qui vont souvent chez le médecin. Pour ce deuxième genre de personnage, ils font en général appel à deux médecins avec un qui leur prescrit des placebos contre leurs maux imaginaires et un autre qui sera prêt à les soigner à la survenue d’une véritable maladie. Il y a également la classe de patients qui vont consulter chez plusieurs médecins en même temps pour avoir différents avis, ce qui pose un important handicap côté assurance-santé. Une fois qu’ils sont véritablement malades, ils ne reconnaissent plus les symptômes. Selon toujours le directeur du Centre d’Etude de la Famille, à Genève, ces patients ont souvent été victimes, durant leur enfance, d’une surprotection de la part de leur mère et d’une négligence de leur père. Du coup, le médecin et son avis sont assimilés au père et au sien tandis que la mère reste la plus présente et dans le cas où un membre de sa famille exerce au sein de la médecine, le patient aura très tôt tendance à se plonger dans les ouvrages médicaux.

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Le gourou appelé Internet

Internet

Avec l’avancée technologique qui existe aujourd’hui et surtout l’apparition d’internet, se renseigner est devenu une tâche facile et pour l’hypocondriaque, il a trouvé en internet sa source d’information. Il peut y trouver tout ce qu’il recherche sur sa maladie et plus il en sait, plus ses angoisses et ses prétendues symptômes se présentent à lui. C’est pourquoi, le nombre de patients atteints de cette maladie aurait tendance à augmenter aujourd’hui selon toujours le directeur du CEFA et cette hausse ne semble pas vouloir se terminer, même avec l’apparition des nouveaux films médicaux comme « Dr House » et « Urgences ». Ce que l’auteur du film « Supercondriaque » a voulu montrer dans sa comédie, c’est surtout la réaction des médecins face à ce genre de patient. Si certains les confortent dans leurs maux et leur proposent des traitements toujours beaucoup plus dangereux, certains réagissent à leurs plaintes par des rejets. Mais il y a aussi ceux qui les comprennent. Quoi qu’il en soit, la comédie démontre que les traitements sont inefficaces à la guérison de ce « trouble » et selon Robert Neuburger, mieux vaut ne pas intervenir puisqu’ils pensent tous que leur maladie est d’origine somatique que psychologique. L’hypocondrie est alors devenue pour eux, une solution qui leur permet de guérir leur mal-être.

 

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