La longévité a atteint son plafond

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L’immortalité, on en rêve sûrement tous, mais malheureusement, le verdict est tombé : elle reste bel et bien impossible pour l’humanité même si ces dernières années, la science a permis d’augmenter considérablement l’espérance de vie.

La longévité stagne

L’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (Irmes) a mené une étude concernant l’espérance de vie de l’homme et les chercheurs ont abouti à un résultat sans appel : la longévité stagne à 115 ans depuis quelques années déjà. Ce résultat a été publié dans The Journal of Gerontology, une revue scientifique américaine.

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L’étude menée

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Les chercheurs de cet Institut, mené par Juliana Antero-Jacquemin ont mené leur analyse sur deux groupes différents :

  • Le premier groupe englobe toutes les personnes qui ont détenu les records de durée de vie à l’échelle internationale et qui sont aujourd’hui décédées. Il regroupe donc quelques 1 205 personnes ayant vécu plus de 110 ans.
  • Le second groupe englobe tous ceux qui ont participé aux Jeux Olympiques et qui ont une espérance de vie supérieure à la moyenne générale. Ce groupe englobe donc un total de 19 012 Olympiens

Résultats de l’étude : les chercheurs ont très vite déterminé que les Olympiens ont connu une longévité croissante depuis plusieurs années, mais que cette évolution s’est aujourd’hui stabilisée aux environs de 115 ans. Cette stabilisation semble se faire de manière naturelle et empêche l’homme de vivre plus longtemps.

Quant aux détenteurs des records de durée de vie que l’on appelle également les « doyens de l’humanité », l’évolution de leur longévité stagne depuis l’année 1997 et le plafond se situe également autour des 115 ans.

Ces deux conclusions illustrent alors parfaitement une barrière physiologique et renforcent le fait que la vie a une durée limitée dans le temps.

Ainsi, aussi bien l’immortalité que la barre des 150 ans restent aujourd’hui inaccessibles et la Française Jeanne Calment qui a vécu jusqu’à 122 ans garde alors le record de la plus longue espérance de vie à travers le monde.

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L’existence d’une « barrière physiologique »

La longévité aurait atteint son plafond à cause d’une « barrière physiologique » qui résulte de la génétique et de l’environnement.

Génétiquement parlant, les chercheurs pensent que l’homme n’a pas eu le temps de moduler ses gènes pour vivre plus longtemps au-delà du plafond de longévité. Cela semble s’expliquer par l’absence de justificatif biologique qui pourrait les motiver à vivre plus longtemps. En effet, si l’homme arrive à vivre jusqu’à 40 ans, c’est qu’il doit avoir des enfants. Ensuite, il continue à vivre jusqu’à 80 ans pour devenir grands-parents et au-delà de 105, rien n’explique plus sa présence sur terre donc il finit par disparaître. C’est donc ce qui semble conditionner l’existence de l’homme.

Du point de vue de l’environnement, sa dégradation visible empêche l’homme d’atteindre l’immortalité. Parmi les formes de dégradation les plus palpables et visibles, on cite la sédentarité qui mène à l’obésité, la régression des ressources naturelles, l’augmentation des maladies infectieuses, la pollution, le réchauffement climatique, … tout cela réduit l’espérance de vie de l’homme et pour cause : son organisme et ses gènes n’ont pas encore eu le temps de s’y adapter. Le temps que cela se fasse et que l’immortalité soit à portée de main, Juliana Antero-Jacquemin avoue qu’il faudra encore beaucoup de temps.

 

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