Dentisterie : réparation des dents par des cellules souches

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Une étude effectuée par l’Inserm sur des souris (étude de la pulpe de molaire) a permis de comprendre comment les dents se réparent naturellement, ce qui ouvre les voies vers de nouvelles méthodes thérapeutiques dans le monde de la dentisterie. L’étude a consisté à isoler et étudier des cellules souches dentaires, tout en faisant l’identification des neurotransmetteurs qui travaillent lors de cette réparation. Les chercheurs sont donc proches d’une nouvelle voie à travers l’amplification des processus naturels de réparation dentaire. Bientôt, il n’y aurait donc plus besoin d’utiliser des matériaux de coiffage pour combler les dents endommagées.

Constitution de la dent

Un communiqué de l’Inserm a expliqué que la dent faisait partie de ces organes minéralisés, qui sont implantés dans les racines. Cet organe comprend une zone « vivante » qui est composée de la pulpe dentaire, elle-même constituée de nerfs et de vaisseaux, entourés par une couche protectrice qui est la dentine. Cette dernière est couverte par un tissu plus dur qui est l’émail. En cas de lésion dentaire, les cellules souches située dans la pulpe se réveillent et essaient de réparer la dent. Mais jusqu’ici, on n’avait aucune compréhension précise du processus.

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Réparation de la dent liée à la sécrétion de sérotonine et de dopamine

dentiste

Les chercheurs de l’Inserm, travaillant avec ceux de l’université Paris Descartes au sein de l’Unité « Toxicologie, pharmacologie et signalisation cellulaire » ont effectué une étude spécifique qui consiste à isoler des cellules souches dentaires. Ces cellules proviennent de la pulpe de molaire appartenant à des souris. Après avoir analysé celles-ci, ils ont pu constater la présence de 5 récepteurs liés à la dopamine et la sérotonine. L’équipe a pu observer que lorsqu’une dent est atteinte par une lésion,  les plaquettes sanguines libèrent une certaine quantité de dopamine et de sérotonine. À travers les récepteurs de ces substances, il y a recrutement de cellules souches qui permettent de réparer la dent.  Pour autant, pour l’instant, s’agissant du cas des rats, il n’y a pas de plaquettes qui produisent de la sérotonine ou de la dopamine, ce qui a pour effet de bloquer la réparation de la dent.

En somme, tout un processus se cache derrière cette réparation naturelle de la dent et c’est ce que les chercheurs viennent de découvrir. Il serait donc, pour eux, possible de faire en sorte que la réparation dentaire soit favorisée, sans forcément recourir aux matériaux de substitution que les dentistes utilisent habituellement. En effet, d’après les précisions d’Odile Kellermann, les praticiens utilisent des matériaux de coiffage (soit de l’hydroxyde de calcium) ainsi que des biomatériaux qui se composent notamment de phosphate tricalciques. Cela permet de réparer la dent et de combler des lésions. Les résultats permettent de s’orienter vers de nouvelles stratégies thérapeutiques, dans le but de mobiliser les cellules souches contenues dans la pulpe. Cette étude servira donc de base pour étoffer les recherches dans cette voie pour que le processus  de réparation de cellules souches soit applicable chez l’homme.

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