Tabac : que nous révèle l’étude sur la vitesse d’élimination de la nicotine ?

Evaluer cet article

Le tabac est un fléau mondial qui tue plus de six millions de personnes chaque année, dont des victimes innocentes. Pour lutter contre ce phénomène, plusieurs mesures ont été prises, mais jusqu’ici, aucune nette amélioration n’a été déterminée. Les études et les recherches se multiplient dont celle axée sur la vitesse d’élimination de la nicotine par l’organisme.

Généralités sur l’étude

Elle a été concentrée sur 1 246 fumeurs qui souhaitent tous arrêter de fumer. Parmi eux, certaines sont des métaboliseurs dits normaux alors que d’autres sont des métaboliseurs lents. L’étude a duré 11 semaines et pour avoir des résultats clairs, l’échantillon a été subdivisé en trois groupes au hasard.

Pendant toute la durée de l’étude :

  • le groupe 1 a été traité avec des patchs à la nicotine et une pilule placebo
  • le groupe 2 a été traité avec des patchs placebo et à la varénicline que l’on connaît sur le marché sous le nom de Champix ou Chantix de Pfizer
  • le groupe 3 a été traité avec deux types de placebo : des pilules et des patchs

Lire également – Non, tabagisme et santé bucco-dentaire ne font pas bon ménage !

Résultat de l’étude

Tabac

Au bout des 11 semaines, les chercheurs ont pu déterminer que :

  • la varénicline a plus d’effets positifs chez les métaboliseurs normaux, car ils étaient deux fois plus à ne pas fumer
  • les fumeurs placés sous des timbres à la nicotine ont également eu des effets positifs, mais moindres qu’avec la varénicline
  • La varénicline et les patchs à la nicotine ont eu les mêmes effets chez les métaboliseurs lents
  • Chez les métaboliseurs lents, la varénicline et les patchs à la nicotine ont entraîné plus d’effets secondaires indésirables

Lire aussi – Le tabac, quels risques pour les dents ?

Le développement d’un test sanguin

Cette étude, signée par le professeur Caryn Lerman de l’Université de Pennsylvanie aux États-Unis et de ses collègues va permettre de développer un test sanguin pour l’évaluation du métabolisme de la nicotine. Selon les médecins, en ayant cette donnée en main, il leur sera plus facile d’aider les personnes désireuses d’arrêter de fumer.

Soulignons que 60 % des fumeurs sont des métaboliseurs normaux, c’est-à-dire que leur niveau de nicotine baisse plus vite que chez les métaboliseurs lents. Cette baisse rapide les pousse à fumer plus puisque lorsque la nicotine sera à un niveau plus bas, le fumeur sera en manque et cherchera une autre cigarette. Les métaboliseurs normaux sont donc les plus dépendants et ont plus de mal à arriver au bout de leur sevrage tabagique.

Les résultats de l’étude ont été publiés dans le journal The Lancet Respiratory Medicine.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *