Pourquoi vacciner des nourrissons contre l’hépatite B ?

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L’hépatite B ou VHB est un virus qui s’attaque aux cellules du foie engendrant de graves maladies comme la cirrhose ou encore le cancer du foie. La plupart des gens pense que son mode de transmission se fait par le biais de relations sexuelles ou de prise de drogue avec des seringues contaminées, ce qui n’est pas faux, mais ce ne sont pas les seules voies possibles. C’est d’ailleurs pour cela qu’on recommande le vaccin contre l’hépatite B aux nourrissons de moins de deux ans. Une décision qui choque certains parents étant donné que leurs bébés ne sont ni drogués ni sexuellement actifs, mais qu’ils devraient prendre le temps de comprendre. Voici ce qu’il faut savoir là-dessus …

L’hépatite B c’est quoi ?

Considéré comme l’un des principaux problèmes de santé à travers le monde, l’hépatite B touche près de 350 millions de personnes chez qui il engendre des maladies chroniques trop souvent mortelles surtout chez les plus jeunes.

Dans l’esprit général de la population, il s’agit d’un virus sexuellement transmissible puisqu’il se transmet par le biais du sperme ou des sécrétions vaginales, mais ce n’est pas son unique mode de transmission.

En effet, il peut également se transmettre par voie sanguine (seringues contaminées, brosse à dent contaminée, rasoirs contaminés, …) et par le biais d’autres sécrétions corporelles comme la salive ou encore les fluides issus d’une plaie. Cela signifie que si une personne atteint transmet sa salive à une autre personne et que ce fluide arrive à pénétrer dans le sang de cette dernière, cette personne sera automatiquement contaminée sauf si elle a été immunisée.

La contamination de la mère à l’enfant reste également possible, d’où l’intérêt de faire un dépistage durant la grossesse. Si la mère est porteuse, elle pourra recevoir un traitement d’immunoglobulines suivi de vaccins pour ne pas contaminer son bébé.

L’hépatite B : quel lien avec les nourrissons ?

vaccin nourrissons contre l’hépatite B

Tous les bébés nés après le 1er janvier 2018 doivent être vaccinés contre l’hépatite B et ceux de moins de 2 ans devraient également être vaccinés contre ce virus.

Pour répondre aux parents hésitants : Non, vos enfants ne sont ni drogués ni sexuellement actifs, mais ils ne sont pas pour autant à l’abri.

En effet, ce virus se transmet parfois de manière totalement inimaginable et d’ailleurs sur trois cas détectés, il est difficile d’identifier un cas parmi eux.

Chez les nourrissons, l’infection peut par exemple provenir d’un bisou fait par une personne porteuse et dont la salive aurait touché une petite plaie chez l’enfant. Quand le bébé est placé en crèche ou se retrouve au sein d’une collectivité, une morsure d’un enfant porteur, le fait de mettre un jouet contaminé dans la bouche, une griffure par une personne touchée peuvent aussi être des modes de contamination.

Cela signifie que nos bébés ne sont pas à l’abri de cette maladie donc quitte à bien les protéger et puisqu’on ne peut pas toujours les avoir à l’œil ou savoir qui est touché, les faire vacciner est la meilleure des solutions même lorsqu’ils ne sont pas encore atteints.

Le vaccin contre l’hépatite B : systématique ou seulement chez les personnes porteuses ?

Quand la mère est porteuse du virus et qu’il y a un risque que le bébé soit également touché, le premier vaccin doit être fait dès sa naissance et les deux autres programmés selon les indications du médecin.

Chez les autres, il faut commencer à partir de deux mois et compléter les trois doses prescrites pour une protection complète et efficace. Une fois les trois injections réalisées, aucun rappel ne sera plus nécessaire même lorsque l’enfant atteindra l’adolescence ou l’âge adulte.

Le vaccin contre l’hépatite B chez les nourrissons : plus efficace que chez les adultes ?

Le vaccin contre l’hépatite B est très efficace chez les nourrissons puisqu’il les protège dès leurs premières années et ce, sur plusieurs décennies, voire à vie. Certes, les anticorps formés par le vaccin vont diminuer au fil des années, mais la protection reste efficace au moins pendant 20 ans.

D’un point de vue global, cela signifie que ce vaccin va permettre de protéger les nourrissons, mais aussi de réduire les risques de contamination étant donné qu’à partir de 2018, tous les bébés nés en France, voire en Europe, seront immunisés. Quand ces derniers entreront plus tard, dans la vie sexuelle, ils seront protégés contre l’hépatite B. Cela ne doit pas être une raison pour ne pas utiliser des protections, car là, on se réfère juste au VHB et non aux autres maladies sexuellement transmissibles.

Le vaccin contre le VHB : peut-on le faire chez les ados et les adultes ?

vaccin contre l’hépatite B

Oui, il n’y a pas d’âge précis pour faire le vaccin contre l’hépatite B, mais il reste plus efficace chez les nourrissons qui sont protégés dès leur plus jeune âge. Cela est important, car le risque de développement d’une infection chronique est plus élevé chez les plus jeunes. Il est de :

  • 90 % chez les nourrissons de moins d’1 an
  • 30 à 50 % chez les enfants de 1 à 4 ans
  • 2 à 6 % chez les adultes

Il faut souligner que dans les années 90, la campagne de vaccination contre l’hépatite B a ciblé les adolescents. Toutefois, à cet âge, il est très difficile pour les parents et les médecins de faire accepter un tel traitement d’où l’efficacité, une fois de plus, du vaccin chez les nourrissons.

Le vaccin contre l’hépatite B chez les bébés : un risque élevé de sclérose en plaques ?

On dit souvent que le vaccin contre le VHB favorise l’apparition d’une sclérose en plaques. Après de nombreuses recherches à ce sujet, il a été démontré qu’il n’y avait aucun lien entre les deux.

Aucun autre effet secondaire grave n’a, non plus, été détecté.

La vaccination chez les personnes à risques

A part les enfants nés depuis le 1er janvier 2018, les personnes à risques sont aussi soumises à la même obligation. Ce sont les personnes droguées, celles qui ont des partenaires multiples, celles nées de mères porteuses chroniques, …

Les grands voyageurs devraient également s’y soumettre, car au gré de leurs aventures, on ne sait jamais ce qui peut se passer.

La vaccination est également fortement conseillée chez les personnels médicaux, les laborantins et toute autre personne travaillant dans un milieu à risque comme un centre de désintoxication.

Vaccination chez les nourrissons : 11 vaccins obligatoires

Avant le 1er janvier 2018, on comptait trois injections obligatoires à faire aux nourrissons à savoir le vaccin contre la diphtérie, contre la poliomyélite et contre le tétanos.

En parallèle avec ces trois, on peut citer huit autres vaccins seulement « recommandés » avant l’année 2018. Il s’agit du vaccin contre la rougeole, la coqueluche, l’hépatite B, la rubéole, les oreillons, le méningocoque C, le pneumocoque et la bactérie Haemophilus influenzae B qui entraîne la méningite.

Depuis le 1er janvier, ils sont également obligatoires pour les bébés nés à partir de cette même date.

Pour information, il ne s’agit pas de nouveaux vaccins, même celui contre l’hépatite B qui date de 1982. Certains parents ont déjà fait faire ces 11 vaccins à leurs enfants bien avant cette année donc, il s’agit seulement d’une officialisation de la chose.

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